Édition du mercredi 28 novembre 2018
Numérique : plus d'une commune sur deux gère un site internet mais à peine 30 % proposent des téléservices
Le Bureau d’études de la direction du développement territorial du groupe La Poste fait le point, dans une étude publiée en novembre, sur la qualité et la quantité des services numériques proposés par les collectivités locales. Résultat : si « la transition numérique des communes est déjà bien engagée », elles sont encore peu nombreuses à proposer des services en ligne.
Parmi les 9 340 communes auditées en métropole et outre-mer, plus de la moitié (57,2 %) a créé son site internet, qu’elles utilisent majoritairement « pour les services et les actions tenant à la culture et aux loisirs (78 %), ainsi qu’à la famille et aux affaires scolaires (76 %) ». Le niveau d’équipement varie selon la taille de la collectivité : par exemple, la moitié des communes de moins de 2 000 habitants à peine gère un site internet à son nom. « Cela signifie en conséquence que dans ces communes, pour un habitant sur deux, la saisine par voie électronique n’est toujours pas accessible », observent les auteurs de l’étude. À l’inverse, le site internet est un outil quasiment généralisé dans les EPCI. Sur les 438 intercommunalités sollicitées, 91,3 % donnent accès à un site internet. « La nature des missions qui leur sont confiées peut expliquer qu’elles se soient plus rapidement équipées d’une vitrine numérique, permettant notamment de renforcer leur notoriété vis-à-vis des usagers ».
Sur le plan technique, l’accessibilité mobile des sites internet des communes « demeure partielle » : 48 % des sites des communes ne sont pas pleinement accessibles sur un terminal mobile. Le taux grimpe jusqu’à 52% lorsque l’on réduit l’échantillon aux sites internet des communes de moins de 2 000 habitants. Et ce, alors qu’une majorité de Français (42%) utilisent le plus souvent un smartphone pour se connecter à Internet, ils sont 38 % à préférer le faire sur ordinateur.
Trop peu de téléservices
En matière d’offre, les auteurs de l’enquête retiennent que plus de 70 % des communes et 77,6% des communes de moins de 2 000 habitants n’ont pas encore déployé de téléservices. De leur côté, « les EPCI (48,5%) fournissent davantage de télé-services que les communes, mais en nombre encore peu important au regard des compétences généralement exercées. Cela tient d’abord à leur capacité à s’équiper en outils numériques ainsi qu’à leur plus forte propension à moderniser l’accès à leurs services de façon à renforcer leur proximité aux citoyens. »
Quant aux « types de démarches accessibles » sur les sites internet des communes, « il ne s’agit, pour la majorité d’entre elles, que de liens externes qui renvoient l’utilisateur vers d’autres portails, et notamment ceux mis en place par d’autres administrations publiques ». Les membres du Bureau d’études regrettent cette « rupture dans le parcours de l’usager » et plaident pour « des démarches réalisées à partir du seul site de la collectivité ». Une façon pour La Poste de promouvoir sa filiale Docapost, qui propose des solutions dans les domaines de la gestion de la relation aux citoyens et de la e-administration (lire Maire info du 16 novembre).
Seules 5% des communes proposent le paiement en ligne
Dernière observation à retenir : si « 70% des Français jugent prioritaire le développement de l’e-administration et 88 % se disent prêts à utiliser ses services en ligne », la mise à disposition d’un service de paiement en ligne par les communes est loin d’être démocratisée. Seules 5 % d’entre elles (2 % seulement des communes de moins de 2 000 habitants) et 16 % des EPCI le proposent. Or, l’obligation d’un service de paiement en ligne à destination des usagers prendra effet « au plus tard le 1er juillet 2019 lorsque le montant des recettes annuelles de la collectivité territoriale est supérieur ou égal à 1 million d’euros ; au plus tard le 1er juillet 2020 lorsque ce montant est supérieur ou égal à 50 000 euros ; au plus tard le 1er juillet 2022 lorsque ce montant est supérieur ou égal à 5 000 euros » (lire Maire info du 4 septembre).
Parmi les 9 340 communes auditées en métropole et outre-mer, plus de la moitié (57,2 %) a créé son site internet, qu’elles utilisent majoritairement « pour les services et les actions tenant à la culture et aux loisirs (78 %), ainsi qu’à la famille et aux affaires scolaires (76 %) ». Le niveau d’équipement varie selon la taille de la collectivité : par exemple, la moitié des communes de moins de 2 000 habitants à peine gère un site internet à son nom. « Cela signifie en conséquence que dans ces communes, pour un habitant sur deux, la saisine par voie électronique n’est toujours pas accessible », observent les auteurs de l’étude. À l’inverse, le site internet est un outil quasiment généralisé dans les EPCI. Sur les 438 intercommunalités sollicitées, 91,3 % donnent accès à un site internet. « La nature des missions qui leur sont confiées peut expliquer qu’elles se soient plus rapidement équipées d’une vitrine numérique, permettant notamment de renforcer leur notoriété vis-à-vis des usagers ».
Sur le plan technique, l’accessibilité mobile des sites internet des communes « demeure partielle » : 48 % des sites des communes ne sont pas pleinement accessibles sur un terminal mobile. Le taux grimpe jusqu’à 52% lorsque l’on réduit l’échantillon aux sites internet des communes de moins de 2 000 habitants. Et ce, alors qu’une majorité de Français (42%) utilisent le plus souvent un smartphone pour se connecter à Internet, ils sont 38 % à préférer le faire sur ordinateur.
Trop peu de téléservices
En matière d’offre, les auteurs de l’enquête retiennent que plus de 70 % des communes et 77,6% des communes de moins de 2 000 habitants n’ont pas encore déployé de téléservices. De leur côté, « les EPCI (48,5%) fournissent davantage de télé-services que les communes, mais en nombre encore peu important au regard des compétences généralement exercées. Cela tient d’abord à leur capacité à s’équiper en outils numériques ainsi qu’à leur plus forte propension à moderniser l’accès à leurs services de façon à renforcer leur proximité aux citoyens. »
Quant aux « types de démarches accessibles » sur les sites internet des communes, « il ne s’agit, pour la majorité d’entre elles, que de liens externes qui renvoient l’utilisateur vers d’autres portails, et notamment ceux mis en place par d’autres administrations publiques ». Les membres du Bureau d’études regrettent cette « rupture dans le parcours de l’usager » et plaident pour « des démarches réalisées à partir du seul site de la collectivité ». Une façon pour La Poste de promouvoir sa filiale Docapost, qui propose des solutions dans les domaines de la gestion de la relation aux citoyens et de la e-administration (lire Maire info du 16 novembre).
Seules 5% des communes proposent le paiement en ligne
Dernière observation à retenir : si « 70% des Français jugent prioritaire le développement de l’e-administration et 88 % se disent prêts à utiliser ses services en ligne », la mise à disposition d’un service de paiement en ligne par les communes est loin d’être démocratisée. Seules 5 % d’entre elles (2 % seulement des communes de moins de 2 000 habitants) et 16 % des EPCI le proposent. Or, l’obligation d’un service de paiement en ligne à destination des usagers prendra effet « au plus tard le 1er juillet 2019 lorsque le montant des recettes annuelles de la collectivité territoriale est supérieur ou égal à 1 million d’euros ; au plus tard le 1er juillet 2020 lorsque ce montant est supérieur ou égal à 50 000 euros ; au plus tard le 1er juillet 2022 lorsque ce montant est supérieur ou égal à 5 000 euros » (lire Maire info du 4 septembre).
Ludovic Galtier
Télécharger l’étude nationale 2018. Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
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